Deux danseuses et un danseur découvrent trois valises blanches sur un plateau encore désert. Avec leurs corps, leurs imaginaires, et le contenu de ces valises, ils nous invitent à un voyage dansé en immersion au cœur du Pôle Nord. Un monde glacé réinventé, dans lequel ces trois interprètes au gré des accessoires, sons, lumières et matières se transforment pour nous délivrer ce récit choréarctique, fantaisiste et poétique.
Présentation du projet chorégraphique
Le Pôle Nord comme boussole pour une création danse jeune public, permet de convoquer différents imaginaires, des contes inuites aux expéditions polaires et de s’inspirer de toute la diversité du vivant présente sur ces terres blanches. Les questions environnementales, incontournables, traversent la pièce, sans pour autant entrer dans un manifeste politique.
Ce spectacle pour tous les publics dès 6 ans se déploie en tableaux ouvrant chacun un espace-temps poétique.
Le récit s’articule en différents tableaux ponctués de transitions et émotions très variées qui en font la richesse de lecture. La simplicité de mise en scène de par ses éléments épurés comme dispositifs scéniques induisent une grande créativité.
Le Pôle Nord comme boussole convoque différents imaginaires, des contes à la réalité telle qu’on se la représente ou à nos propres fantasmes et mémoires ancestrales. Les images sont plurivoques et ouvrent un espace-temps poétique.
La scénographie
Dans cette pièce, la scénographie revêt une place importante et contribue à donner aux spectateurs de multiples impressions de transformations et de surprises. Pour exemple une simple couverture blanche devient une peau d’ours, un morceau de banquise, une robe ou une forme abstraite. La plasticité des matériaux choisis participe à créer une dramaturgie où la métamorphose, l’inattendu émergent au détour d’un tableau, d’une scène.
Pour cela, la scénographe, Anne-Marie Lendi, souhaite recourir à des matériaux simples. Les tissus, mousses et couvertures seront détournés de leur fonction usuelle pour ouvrir une dimension symbolique et poétique et conduire au dépaysement. Le plastique sera également utilisé, modérément, comme métaphore et objet contemporain, préoccupant certes, voire incontournable, mais ré-exploité ici comme métaphore plastique, pour le garder ouvert aux différentes interprétations.
La création sonore
La musique originale de Cap sur Oqaatsut ! se répartit sur cinq axes de travail: L’environnement sonore naturel de la pièce, le monde extérieur, l’immensité de l’Arctique, la glace, la neige, le vent, la mer, les animaux etc. Un travail de sound design autour de textures sonores abstraites, (notamment pour signifier des aspects intérieurs des personnages ou l’ambiance recherchée, voir à contraster). Une musique cinématique résolument moderne, univers électro acoustique, propice au récit chorégraphique.
La conception d’une régie son interactive, au service de la dramaturgie et du récit corporel. Nous remercions Romain Joubert pour le don de sons récoltés lors de l’expédition ATKA.