T·R·U·C? C’est quoi ce truc? Une Tentative Révolutionnaire de l’Usage des Choses? Une Théière Rugissant Une Cacophonie? Un Toussotement du Rouet Unijambiste en Combinaison? Un peu de tout ça et sûrement d’autres «machins trucs très chouettes»!
Deux danseuses et un musicien proposent une plongée sensible, ludique et parfois complètement décalée dans l’univers des objets et de leurs usages. Les interprètes et une multitude de choses se réunissent, et surtout se rencontrent, pour donner vie à une chorégraphie sonore, burlesque et inventive.
Quand le plat à tarte évoque des senteurs de douceur, quand l’agrafeuse dévoile sa mélodie, ces objets prennent vie et nous révèlent un peu de leurs secrets. Du plus précieux au plus anodin, de l’oublié au tout cassé, du jetable au très ancien, ils portent en eux leurs histoires, des souvenirs et même une part de notre identité…
Cette pièce nous invite à développer un regard créatif sur notre environnement, à questionner avec humour notre rapport à la consommation, et surtout, à nous laisser embarquer dans une expérience surprenante et rocambolesque.
.Point de départ
A la suite du décès de personnes proches, Marie-Elodie, en recueillant et triant les objets ayant appartenus aux défunt.e.s, s’est beaucoup questionnée sur ces objets. Certains précieux, d’autres sans valeur matérielle, mais témoins de la vie d’une personne chère. Comment en prendre soin ? Comment s’en séparer ? Que deviennent ces objets abandonnés ? Que disent-ils de notre rapport au monde, par-delà notre temps de vie terrestre ? Que portent-ils comme mémoire ?
En réunissant à nouveau l’équipe de création d’OrigamiiiZ, qui explorait les relations entre mouvement, son et papier, nous portons plus loin notre recherche d’un langage pluridisciplinaire singulier, né de la rencontre entre danse contemporaine, arts plastiques et musique.
Nous imaginons la pièce sous-tendue par la création d’une sculpture mouvante, composée de tous les corps au plateau, dont les mécanismes demandent à être toujours réinventés, à l’image de notre nécessité créative en tant qu’être humain. Cette contrainte nous renvoie à cette valeur : nous pouvons développer nos diversités et singularités, tout en construisant un monde commun et partageable.
Marie-Elodie Greco et Natacha Garcin: L’écriture chorégraphique prend naissance dans le type d’imaginaire qu’appelle chaque objet (matière, lumière, forme, sonorité, texture…) afin de modifier notre état et créer d’autres interrelations. Comment une perception crée une résonance avec l’objet présent ? Nous nous laisserons inspirer par ces êtres non- animés pour en imprégner nosqualités de corps et de présences.
Dispositif sonore : Benoît Renaudin : «Entre installation sonore et instrument de musique bricolé, j’ai l’habitude d’imaginer et de construire des objets performatifs qui soulignent la ligne dramaturgique d’une pièce. Pour cette pièce, j’aimerais construire une machine permettant d’extraire le potentiel sonore des objets de la pièce. Cet instrument serait composé de petits moteurs, de cordes amplifiées, de micros et d’effets avec lesquels je mettrai les objets en action. Percussions minimalistes, frottements sur le plastique ou le métal, rotations : cette machine sonore serait pilotée par un logiciel musical afin que lessonorités de ces objets produisent une musique pop endiablée.»
Scénographie : Anne-Marie Lendi : Pour cette création, je me réfère principalement :Au Nouveau Réalisme par un « recyclage poétique du réel urbain et l’affirmation de notre singularité collective» et au travail de Jean Tinguely dont les sculptures sont souvent des machines à sons.Au regard du contexte environnemental actuel, je propose : Une palette d’objets variés, dont la majorité est issue de la récupération - L’utilisation de tous ces objets au plateau.- L’inscription des objets dans une relation créative aux autres corps sur scène afin de construire un organisme plastique, chorégraphique et sonore - la convocation de différents modes de relation aux objets : le tri et le classement, la construction de totems, la collection, l’usage détourné...
Lumières : Hugo Cahn Dans ce projet, l’idée est d’utiliser la résonance lumineuse des différents objets, leur couleur, réflexion, brillance … afin de créer un dispositif lumineux à la fois ludique et interactif, qui viendra appuyer la corrélation entre mouvement, musique et lumière.
DOSSIER COMPLET A DISPOSITION SUR LE SITE